|
Sortir de la tente |
|||
|
Dans
la toundra désertée, ma tente plantée, qu'y-a-t-il
d'intéressant dehors? Dedans
il fait si chaud, je peux rêver, espérer, et
le soleil me fait cadeau de toi, hombre. Mise
à nue j'allume la lampe tempête, et
sur la toile, tendue, me projette, je
rejoints l'hombre qui danse en
un tendre tango se mélangent nos silhouettes L'hombre
touche mes seins, mon sexe, pour
la première fois me fait don de jouissance Dehors,
sur la toile, un peintre fixe, les
contours de ce si lumineux souvenir Mais
le soleil se couche, plus d'hombre. Je
suis seule avec ma vie, vide la tente, seule
avec mon bonheur qui ne dépend de personne j'apprends
à. ÊTRE, avant même d'être femme, être
moi avant de mériter de mon genre. Puis
sortir de la tente, pieds nus dans l'herbe glacée, admirer
du dehors le souvenir figé, sans
trop s'éloigner, oser les pas des jours désertés, et
savoir, la joie au ventre, que
nous pourrons toujours courir nous réfugier, rejoindre
dans l'attente nos ombres colorées. 18 décembre 2006 |
|||
|
|
|||