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Je prends |
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Tant
pis... Moi
je suis là, fidèle, disponible; et
ne le serai peut être pas toujours, il
sera trop tard pour regretter. Mais
ça lui suffit, il est heureux comme ça, des
instants de bonheur, grappillés au vent, quand
il peut, quand
sa vie se calme un peu. Tant
pis... tant
pis pour moi aussi, j'avais
qu'à pas... qu'à
pas aimer un homme lié, qu'à
pas toujours tout accepter. Ai-je
eu le choix? Toujours
il dit: « c'est
comme ça, je le déplore mais n'y peux rien, j'en
souffre mais c'est à prendre ou à laisser. » Alors
JE PRENDS, je
prends, j'attrape, je capture, je
m'approprie, je dérobe, je ravis, j'absorbe
des bribes de toi, je
dévore des miettes d'amour. Même
en amour, pas de place pour tout le monde, même
en amour, la concurrence. Non,
je ne jouerai pas des coudes pour
sortir de l'ombre. Mais
JE PRENDS, je
vole, je recueille, j'avale, j'emmagasine,
je chaparde, je garde, je
capte intensément l'instant trop court, je
dilate tous mes sens, j'ouvre mes bras, mon corps, j'accumule
des trésors pour des jours. Que
je distille au long des heures, au
long des rêves de trop longues semaines, les
mots, les tendresses de notre amour comme
blé engrangé pour les jours de disette. 8 décembre 2006 |
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