POEMES ET CHANSONS

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On joue

 

Être deux

 

Loin des frontignes

 

Absence irréversible

 

Croire que non

 

Deux cailloux

 

Encore un jour...

 

 

 

On joue 

 

 

On joue avec la vie des autres

on joue, même quand on s' fait apôtre,

de la tendresse

 

On joue, on se parle, on se griffe

on souffre, comme des écorchés vifs

de nos faiblesses

 

On joue, on s'écoute, on se ment

non, pas d' projets, pas d' serments

pas de promesses

 

Et puis, un soir il est trop tard

on se quitte, sur des au revoirs

plein de tristesses

 

Alors, écoute moi ce matin

je te dis: ta vie t'appartient

je ne suis qu' étape du chemin

tu as droit à ta part de pain

           et d'ivresses,

         comme chacun  

Claire       (chanson extraite de vagues d'oxalis)

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Être deux

 

 

Être deux
Rêve comme le monde vieux

Survie de l'espèce,
peur de la vieillesse,
unir contre l' adversité
deux différentes fragilités

Depuis que Terre est ronde
Depuis que Femme est féconde
Depuis qu' Homme est fort

Depuis qu'il fait froid dehors
Depuis que s'unissent les corps
Depuis qu'ils font pleurer, les sentiments

Être deux
Ton rêve et le mien
Aussi vieux que le monde

Tant que brilleront les rêves le soir
Tant que tomberont des larmes d'espoir
Nous l'attendrons, Prince ou Amant

Tant que s'ouvriront des bras chaleureux
Tant que s'offriront des gestes amoureux
Nous y croirons, de temps en temps

Être deux
Mon rêve et le tien
Aussi vieux que le monde

Ton rêve, ton possible à venir
Futur qui cristallise tous tes désirs
Voeu sous le gui d'année en année déposé

Mon rêve, raisonnablement enterré
A l'abri  de la réalité
Mais que rien n'empêchera de fleurir

Être deux
Son rêve et le mien
Aussi vieux que le monde

Claire 29 avril 2006

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Loin des Frontignes

 

 

Bouger, quitter nos frontières,

peut être pourrait on le faire,

si seulement Pays se figeait

comme dans les contes s'endormait,

au retour, on reconnaîtrait sa Terre!

 

Changer, muer loin des Frontignes,

mais quand Pays nous reverra

est-ce qu'il nous reconnaîtra ?

Peut-être nous rejettera-t-il

comme  personnes étrangères,

si les souvenirs d'exils

nous éloignent trop de nos frères?

 

Attendre, souffrir loin des Frontignes,

mais quand au Pays on revient,

Est-on encore aimé des siens ?

Pont, sur l'absence jeté

tend vers la rive opposée

Temps d'exil lentement s'écoule

telle l'amère traversée

 

rêver, crier loin des Frontignes,

pensées aux doigts des funambules

fils tendus aux nuages

relient les berges du temps

et les jours perdus, comme le vent,

reprendront sans préambule

leur cours interrompu.

 

Grandir, créer loin des Frontignes,

mais quand Pays nous reverra

il nous reconnaîtra

Claire                          

 

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Absence irréversible 

Départ irrémédiable

Tout est dit

Pour toujours

Plus aucun mot d'amour

Ni même aucune dispute

Ne pourra jamais s'ajouter

Interraction close

Histoire verrouillée

A écrire au passé

Il n'y a que les regrets

Qui sont éternels

 

à Yves Picardeau

Cl.

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Croire que non

 

 

M'a t'il menti, manipulée,

Avant de me laisser

Sans jamais se justifier

Avec le doute, la peur,

l'interrogation?

 

Je pourrais croire que non

 

A t'il trahie ma confiance?

Avant de me laisser, sans réponse

Sans explication aucune

Avec les questions de ma conscience

Avec mon amitié blessée

 

J'aurais aimé croire que non

 

M'a t'il sciemment épuisée?

Moi qui l'avais écouté

D'une attention sans pareil

Jusqu'au bout du sommeil

Jusqu'au bout de la veille

 

Je ne peux plus croire que non

 

            Alors...

 

Retourne à tes luttes camarade,

Et surtout, n'oublie pas; si par hasard

Sur ce terrain nous nous croisons

Que parfois le silence

Est une forme de pardon.

 

cl.

 

à B.S.

8 juillet 2003

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Deux cailloux

 

 

J'ai posé deux petits actes
Deux petits cailloux sur le chemin
Amorces d'un tumulus pour demain
Départ d'un enchaînement
Riche d'événements

Finie l'hésitation, l'attente,
La désespérante soumission
Je prends le destin en main
Lasse d'attendre en vain
Soulagement, calme serein

Je sais désormais
De quel coté diriger mes pas
Je sais enfin qui je suis
Qui j'aimerais être
Et qui je peux rêver devenir

Deux petits cailloux phares
Qui m'éclaireront de loin
Qui me rassureront les jours de cafard
Deux petits actes..

J'ai posé mes cailloux
Est ce que la suite m'appartient
Si le suivant qui passe est un vaurien
Et que d'un coup de pied
Il envoie mes cailloux au fossé

Mais celui qui me suit
Peut aussi être un ami sincère
Ou simplement quelqu'un de vraiment humain
Qui, ajoutant sa pierre à la mienne
M'aidera à bâtir du concret, du solide,
à créer des liens

Deux petits cailloux de rien du tout,
Sur le bord du chemin,
Deux petits actes,
Pour demain

                                   Lundi 23 juin 2003

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Encore un jour...

 

Encore un qui commence

Qui rappelle l'absence

Le silence soumis

 

Encore un qui court

Qui semble durer toujours

Vitesse et ennui

 

Encore un qui passe

Le bonheur se lasse

Attente de la fin

 

Encore un de fini

Rien n'a réussi

Que sera demain?

 

Encore un qui s'achève

Le même depuis Eve

Répétition infinie

 

Encore un qui meurt

Pourtant bien avant l'heure

La tristesse crie

 

Encore un qui s'enflamme

Sa couleur réveille l'âme

En attente de la nuit

 

Encore un qui chante

Le futur se présente

Et l'espoir est permis...

 

...la nuit.

 

8/7/03 et 4.03.05

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